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POÉSIES
FABLE XLIV.
De la Berbis qui ot Aignelé[1].
Une Brebix ot aingnelé[2],
E li Brégiers li a osté
Son Aingnelet, si l’enporta.
A une Chièvre le bailla
Ki de sun let l’a bien nurri,
En bois le meine avoecques li[3].
Qant el le vit créu et grant[4],
- ↑ Phædr, lib. III, fab. xv, Canis ad agnum.
Rom. Nil., lib. II, fab. 23. - ↑ Mettre bas ; nos pères faisoient presque toujours d’un substantif un infinitif. Ils disoient aigneler, chater, chaeler ou chiener, faoner, oiseler, porceler, pour l’action de mettre bas, de faire des petits ; nous avons conservé le verbe enfanter.
- ↑ Elle.
- ↑ La chèvre voit l’agneau devenu assez fort pour se passer de ses soins.
Variantes.
- ↑
Puis l’apela et dist ytant
Va deci tot maintenant.