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DE MARIE DE FRANCE.
FABLE XLVIII.
Dou Vilain qui norri une Choë[1].
D’un Vilein[2] dist ki nurrisseit
Une Kauwe[3] que mult ameit[4] ;
Tant la nuri qu’ele parla[5] ;
Uns siens Veisins l’a li tua.
Cil s’en claima à la Justise[6],
Si li cunta en q’ele guise[7]
- ↑ Prononcez choue. Cette fable ne se trouve point dans La Fontaine, ni dans les fabulistes latins.
- ↑ Voyez la note historique de la fab. III.
- ↑ Ces mots choê, cawe, kauwe du latin cucuba, servoient souvent à désigner les différents oiseaux de nuit et une espèce de corneille grise aux bec et pieds rouges ; mais ici ils signifient un merle, un geai, ou peut-être un corbeau, ou une pie.
- ↑ Qu’il aimoit beaucoup.
- ↑ Il l’instruisit si bien qu’elle apprit à parler.
- ↑ Le villain s’en plaignit. Claimer quelqu’un, c’étoit l’accuser en justice, le poursuivre devant les tribunaux, le sommer à comparoir.
- ↑ Le villain conta au juge combien cet oiseau l’amusoit et par son chant et par ce qu’il répétoit ce qu’on lui avoit appris.