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DE MARIE DE FRANCE.
L’un des corons laist defors pendre [1],
Que la Justise doie entendre
Qu’il li aporte pur loier,
Ke de sun plet li doie aidier.
Le mantel suvent entruvri[2]
Tant que li Juges entendi.
L’autre Vilein fist apeler
- ↑ Il en laissa pendre un des bouts, afin que le juge pùt comprendre qu’il le lui apportoit pour sa récompense, et que par-là il lui devoit faire gagner sa cause. Un manuscrit portoit chies, bout, extrémité, commencement, de caput au lieu de coron ; j’ai préféré cette leçon parce que ce mot coron qui a la même signification que chiés, chief, désigne aussi la matière : coron est formé du latin coriam, d’où l’on a fait le mot courroie.
- ↑ Il ouvrit si souvent son manteau qu’à la fin le juge le comprit.
teau. Cordoan est le cuir apprêté et propre à faire des chaussures : le meilleur se fabriquoit dans la ville de Cordoue en Espagne, corduba, et il en retint le nom : de-là on fit cordubanier et cordonnier pour désigner les tanneurs, les mégissiers et les cordonniers, qui, outre les différentes espèces de souliers, faisoient aussi les bottes (estivaux) et les guêtres (houses).
Variantes.
- ↑
Que li juges peust entendre
Qi li portast por son loier.