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POÉSIES
FABLE XLIX.
Dou Leu qi cuida de la Lune ce fust un Fourmaige[1].
D’un Los cunte qi une nuit[2]
Esteit alez en sun déduit ;
Lez une mare trespassa
E qant dedenz l’aigue esgarda,
L’umbre de la Lune a weu,
Mès ne sot mie ce que ce feu.
Puis s’apensa en sun curaige
Que ce esteit un grant Furmaige[3].
L’aive commenca à laper ;
Très-bien quida en sun penser,
- ↑ La Fontaine, liv. VIII, f. 25. Les deux Chiens et l’Ane.
Lockman, fab. xxxvi.
AEsop, fab. 211. - ↑ Dans quelques manuscrits cette fable est intitulée : du Goupil.
- ↑ Un loup pendant la nuit étant sorti pour chercher sa nourriture passa près d’une mare ; regardant l’eau, il aperçut l’ombre de la lune qui s’y réfléchissoit et il la prit pour un fromage.