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DE MARIE DE FRANCE.

FABLE LXXII.

Dou Lairun et d’une Sorcière[1].

Dun Larrun cunte qui giseit,
Soz uns buissons si se dormeit.
Une Sorchière le truva,
Lez lui s’assist, si l’esvella[2] ;
Se li commance à cunsellier
Ke tuz-jurz tiengne sun mestier.
Et ele lui moult aidera
En tuz les lius ù il venra.
[a]Ne li estut de riens duter[3]

  1. La Fontaine, liv. V, fab. 11. La Fortune et le jeune Enfant.

    Cette fable paroît être composée d’après celle d’Ésope, fab. 256, et de Romulus Nilantius, lib. III, fab. 31. Meretrix et Juvenis.

  2. S’étant assise auprès de lui elle l’éveilla.
  3. Il ne lui convenoit pas de douter qu’il la trouveroit lorsqu’il l’appelleroit à son aide.
Variantes.
  1. Jà mar de riens ne doutera
    Puisque dirai à moi sera.