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NOTICE.

qui est prouvé par ce passage extrait de Nilantius : Les fables suivantes se trouvent dans l’édition de Romulus, et pour ne rien laisser à désirer, et parce qu’on y reconnoît aisément des phrases de Phèdre. Dans son excellente édition des productions du fabuliste romain, M. Schwab les a toutes placées à la fin de son travail[1].

Il n’en est pas moins vrai que, dans le Romulus de Nilantius, il manque vingt fables qui se trouvent dans la collection de Dijon ; et si l’on en excepte deux qui se trouvent dans l’édition d’Ulm, il y en a douze qui sont tirées de Phèdre ; d’où il résulte que l’édition de Romulus, d’après les recueils d’Ulm et de Dijon, est bien préférable à celle publiée par Nilantius, qui s’est servi d’une copie très-mal en ordre, très-fautive et remplie d’interpolations, ainsi que l’a prouvé Lessing, avec autant d’étendue que d’érudition.

Au jugement de ce savant critique, et d’après l’opinion des lecteurs les plus amateurs de fables, Nilantius eût été meilleur à consulter s’il avoit eu soin de prendre les

  1. Phædri Augusti Liberti fabularum OEsopiarum libri V ; duo volumina in-8o, Brunsvigæ, 1806.