les sentiers abandonnés et les traines des prés, dans les bois et les landes, comme dans les maisons des hommes. Il ne se lassa point de poursuivre sans trêve cette tendresse qui semblait le fuir d’une incessante fuite, si bien qu’un jour il se jeta dans un puits où il la pensait cachée. L’histoire de George Sand ressemble fort à celle du pauvre chercheur de tendresse. Plus heureuse que lui, elle a trouvé vers la fin de sa vie cette tendresse apaisée et chaude qu’elle avait si longtemps cherchée ; elle l’a trouvée lorsqu’elle s’est elle-même reconquise, qu’elle n’a plus obéi qu’à elle-même, à cet instinct de bonté généreuse, de bienveillance tendre qui était en elle.
George Sand avait, dès les premières années de son enfance, un impérieux besoin d’être aimée, un besoin plus impérieux encore d’aimer, mais elle n’aimait point avec cette ardeur passionnée et jalouse qui mêle parfois de si