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Page:Marinetti - La Ville charnelle, 1908.djvu/21

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III

LE SOLEIL MULÂTRE

Mais tout à coup le grand Soleil mulâtre
me découvrit en contre-bas… Il cria par trois fois
des ordres virulents en me sommant de m’éloigner.
Puis enjambant les hanches puissantes de la Ville
il s’élança courant vers moi par bonds géants,
en agitant contre la voûte embrasée du zénith
ses longs bras cliquetants de lourds anneaux de cuivre
et de verroteries multicolores.

Et le Soleil criait : « Tu n’entreras jamais
dans la ville sacrée aux terrasses heureuses,