Page:Marinetti - Poupées électriques, 1909.djvu/102

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JULIETTE (quitte le parapet et s’avance sur le devant de la scène, où elle s’affaisse sur une chaise, en s’efforçant de retenir ses larmes).

Oui, je souffre… je suis gaie… je suis prête à rire ou à pleurer !… Je ne sais pas… Mais, surtout, je n’ai pas envie de parler !… (John se rapproche de Mary, qui est toujours accoudée au parapet).

ROSE DUVERNY (qui a suivi, d’un œil inquiet, la scène à distance, tout en parlant avec Mary, s’approche de Juliette et lui parle à voix basse).

Juliette ! Du calme, voyons ! Ne t’emporte pas ainsi contre Monsieur Jacques !… Il faut être aimable avec un jeune homme aussi sage et aussi sérieux que lui !… Monsieur Jacques a une respectueuse affection pour toi… Nous t’aimons tous, et notre tendresse ne te manquera jamais ! (Se tournant vers Jacques). Voyez-vous, Monsieur Jacques… Ma fille a toujours eu une amitié profonde pour son cousin… Ils ont été élevés ensemble (Se tournant vers Catherine Jolivet