Page:Marinetti - Poupées électriques, 1909.djvu/107

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JULIETTE (applaudissant frénétiquement, comme un enfant).

Oui ! oui !… à cache-cache !… C’est une idée merveilleuse ! N’est-ce pas, maman ?… (Mary et John quittent le parapet et s’approchent de Juliette).

ROSE DUVERNY (de plus en plus inquiète, en suivant l’allure étrange de sa fille).

Voyons, c’est fou, Juliette !… Et puis il est tard !… il faudrait rentrer… Tu as une mine affreuse !… Comme tu es pâle !… Tu dois avoir la fièvre !…

JULIETTE (Les yeux hagards, elle abandonne sa main entre les doigts de sa mère qui lui tâte le pouls. Se tournant vers Mary :) Non, maman ; je ne suis pas malade… C’est la gaîté qui m’enfièvre !… Je suis gaie à tout casser ! N’est-ce pas, Mary ? Tu joueras toi aussi à cache-cache ! Et monsieur John aussi !…