Page:Marinetti - Poupées électriques, 1909.djvu/127

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pour la première fois te faire la cour chez ta tante Alice…

MARY

J’étais plus jolie qu’aujourd’hui, n’est-ce pas ?

JOHN

Tu avais des jupes courtes et un corsage blanc un peu trop échancré pour une jeune fille…

MARY

Oui, oui, John… Et vraiment tu en as eu, de l’audace, ce soir-là, quand soudain tu m’as embrassée sur le cou !… Quel effort pour ne pas crier ! Car tante Alice était sévère !… Elle t’aurait mis à la porte immédiatement, si elle nous avait surpris !… Tu passais aux yeux de tous pour un jeune savant très sérieux… Personne ne se serait douté de cette façon bizarre que tu avais de faire la cour aux jeunes filles !