Page:Marinetti - Poupées électriques, 1909.djvu/141

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un sanglot). Allons ! De la gaîté, Mary !… (S’approchant de la fenêtre.) L’orage est presque passé !… Tu te sentiras un peu mieux, maintenant. (Ses sanglots redoublent. John se retourne et s’approche d’elle.) Tiens ! Tu m’en veux encore ?… Je vais te faire un grand plaisir… Nous allons nous débarrasser de ces deux monstres qui te font si peur ! (John, avec calme, soulève dans ses bras le fantoche.) Voyons… aide-moi ! Nous allons les lancer par la fenêtre ! Ils sont désormais inutiles !… Aide-moi, Mary ! (Mary l’aide à soulever le fantoche de M. Prudent, qu’il traîne jusqu’au balcon. Ils ouvrent les volets, et l’on entend le bruit de la pluie et des voix de pêcheurs sous le balcon.) N’est-ce pas qu’il est drôle, ton mari ?… Allons ! aide-moi à le flanquer par la fenêtre, ce vilain mari qui ronfle toujours, quand tu joues du piano !… Vlan !… (Ils rentrent. John, désinvolte et très gai. Mary les yeux inquiets, riant nerveusement et comme hypnotisée). Quant à la mère