Page:Marinetti - Poupées électriques, 1909.djvu/170

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autres !… Et d’abord, c’est entendu ; commençons par filer !… Tu ne le verras pas, sache-le bien ! (Mary éclate en sanglots) Mary ! Mary ! je t’en supplie ! Ne pleure pas ! (Avec ironie, en souriant) Ah ! bon !… C’est le bouton des larmes que j’ai fait jouer sans le vouloir !… C’est vraiment bizarre, ce que tu ressembles à mes fantoches, ma petite Mary ! (Puis s’assombrissant tout-à-coup) Assez !… voyons ! Je… ne… veux pas que tu pleures, car je finirais par croire des choses absurdes ! (Il l’embrasse violemment et la suffoque presque, avec un baiser brutal, en lui mordant les lèvres)

MARY (criant).

Aïe ! Tu m’as fait mal !

JOHN (lui serrant voluptueusement la gorge avec une cruauté grandissante).

Tu vois : c’est bien facile !… Je n’aurais qu’à serrer un peu plus et la mécanique serait