Page:Marinetti - Poupées électriques, 1909.djvu/35

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de tout le poids de ses vénérables poussières.

— Comment expliquez-vous l’accueil hostile fait à votre manifeste par une partie de cette jeunesse lettrée dont vous avez défendu les aspirations, magnifié l’effort et glorifié les œuvres audacieuses, par vos nombreuses conférences italiennes et dans votre revue Poesia ?

— Cette animosité ne m’étonne point. Elle légitime même l’explosion du futurisme en ce sens qu’elle montre jusqu’à quel point le virus de la routine, de l’imitation et du pédantisme a infecté une grande partie de la jeunesse qui pense et qui travaille.

— D’aucuns vous en veulent beaucoup d’avoir parlé du « mépris de la femme ». N’avez-vous pas craint de vous attirer ainsi les attaques passionnées de la plus exquise moitié du genre humain ?

— J’ai peut-être obéi à un excessif besoin de laconisme et je m’empresse de préciser