Page:Marinetti - Poupées électriques, 1909.djvu/54

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pable de réfléchir à des choses sérieuses en ce moment !… (Elle se tourne vers Paul avec une câlinerie amusante.)

JOHN

Je ne sais pas, Mary… En tout cas, tu as bien raison de t’en féliciter, car la pensée enlaidit. N’avez-vous pas remarqué (à Paul de Rozières) les yeux des jolies femmes quand elles s’efforcent de suivre un raisonnement ou un calcul ?

MARY

Eh bien, qu’est-ce qu’on y voit ?

JOHN

Moi (avec câlinerie) j’y vois d’affreux clergymen derrière des vitres ensoleillées… Ou mieux encore, des messieurs en frac dans une forêt printanière… C’est ridicule, n’est-ce pas ?

MARY (en riant).

Eh bien, monsieur Paul ! je m’en vais faire