Page:Marinetti - Poupées électriques, 1909.djvu/88

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JULIETTE

Tu vois, Mary… C’est le dernier soir, et il n’est pas près de moi !… Il s’amuse avec les autres, et il ne songe pas que dans quelques instants il devra me quitter pour toujours !… Ah ! oui, je le sens ! son cœur n’est plus à moi !

JOHN (s’approche en parlant d’un ton ennuyé).

Voulez-vous que j’aille le remplacer auprès de madame votre mère ?… Ah ! tenez… le voilà

PAUL (s’avance vers Juliette en souriant).

Vraiment M. Cincinnati est d’une drôlerie extraordinaire ! (En se rapprochant de la porte du salon) On est en train de le pousser dans l’orchestre !… Ah ! ah !… Il va tomber, le nez par terre !… Ce qu’il s’amuse, cet animal de Lecot !… Et puis, il y a un truc… Je n’ai pas bien compris.. L’on m’a dit que quelque