Page:Marino - Les Vrais Plaisirs, 1748.djvu/55

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niere heure : ſerez-vous aſſez barbare pour me le refuſer ? C’eſt votre beauté qui me fait mourir ; c’eſt elle cependant qui me fait ſentir que je jouis de la vie. Dès que le cruel Amour eſt venu avec toutes ſes armes me propoſer un défi, je me ſuis mis en défenſe ; j’ai pris mon arc, mais je crains qu’il ne ſe rompe par la violence dont il eſt tendu. O Déeſſe, ne mépriſez point votre eſclave ; pardonnez lui ſon audace. Hélas ! il aſpire ſans doute à trop de felicité.

Le ſeul voile qu’on lui avoit laiſſé, exprima encore mieux, en ſe dérangeant