Page:Marino - Les Vrais Plaisirs, 1748.djvu/57

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ſon fier Limier, lorſque la proye vient à paſſer devant lui. Il l’arrête, impatient de fondre ſur elle : il le retient pour échauffer de plus en plus ſon ardeur.

Amour, dépeins-nous maintenant la volupté que reſſentit la nature entiere à l’aſpect de la Déeſſe toute nue dans le bain. Les belles Néreïdes ne firent rien voir d’auſſi charmant au chef des Argonautes, la premiere fois que la mer permit à l’Avarice de fendre ſon humide ſein. L’Etoile qui porte le nom de la Déeſſe n’eſt pas plus brillante, quand elle éclaire l’Océan. Son viſage reſ-