Page:Marino - Les Vrais Plaisirs, 1748.djvu/88

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pour peindre ce choc amoureux ; la chaleur de la mêlée, l’animoſité des combattans, la ſoupleſſe & la rapidité de leurs mouvemens, l’épuiſement de leurs forces, les deux ennemis vainqueurs & vaincus tout à la fois ! Guerre charmante, où la défaite eſt un gage de la victoire.

C’eſt à vous, Myrthes verds, Pins élevés, Lauriers touffus, vous qui avez tous vû, tout entendu, c’eſt à vous qu’il appartient de décrire des plaiſirs, dont vous fûtes les ſeuls témoins.

Déjà la lumiere ſe dérobe à mes yeux : les ombres s’épaiſſiſſent : la Terre chan-