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Cessez pourtant, cessez d’en verser, Laodice ;
Que l’amour de ma gloire à présent les tarisse.
Puisque la mort m’arrache aux injures du sort,
Puisque vous m’estimez, ne pleurez pas ma mort.
LAODICE
Ah ! Seigneur, cet aveu me glace d’épouvante.
Ne me présentez point cette image sanglante.
Sans doute que le ciel m’a dérobé l’horreur
De ce funeste soin que vous devait mon cœur.
Si le terrible effet en eût frappé ma vue,
Ah ! jamais jusqu’ici je ne serais venue.
ANNIBAL
Non, je vous connais mieux, et vous vous faites tort.
LAODICE
Mais, Seigneur, permettez que je fasse un effort,
Qu’auprès du roi…
ANNIBAL
Madame, il serait inutile ;
Les moments me sont chers, je cours à mon asile.
LAODICE
À votre asile ! ô ciel ! Seigneur où courez-vous ?
ANNIBAL
Mériter tous vos soins.
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