Page:Marivaux - Œuvres complètes, édition Duviquet, 1825, tome 1.djvu/63

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TOINETTE

Pour moi, je doute fort qu’on puisse rien trouver.

CRISPIN

, tout d’un coup en enthousiasme.

Silence ! par mes soins je prétends vous sauver.

TOINETTE

Dieux ! quel enthousiasme !

CRISPIN

Halte là ! Mon génie
Va des fureurs du sort affranchir votre vie.
Ne redoutez plus rien ; je vais tarir vos pleurs,
Et vous allez par moi voir finir vos malheurs.
Oui, quoique le destin vous livre ici la guerre,
Si Crispin est pour vous…

TOINETTE

Quel bruit pour ne rien faire !

CRISPIN

Osez-vous me troubler, dans l’état où je suis ?
Si ma main… Mais, plutôt, rappelons nos esprits.
J’enfante…

TOINETTE

Un avorton.

CRISPIN

Le dessein d’une intrigue.

TOINETTE

Eh ! ne dirait-on pas qu’il médite une ligue ?
Venons, venons au fait.

CRISPIN

Enfin je l’ai trouvé.

TOINETTE

Ha ! votre enthousiasme est enfin achevé.