Page:Marivaux - Œuvres complètes, édition Duviquet, 1825, tome 1.djvu/65

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TOINETTE

Mais enfin, lui parti, cet homme de finance,
De La Boursinière, est rival d’importance.

CRISPIN

Nous pourvoirons à tout.

TOINETTE

Ce chevalier charmant ? …

CRISPIN

Ce sont de nos cadets brouillés avec l’argent :
Chez les vieilles beautés est leur bureau d’adresse.
Qu’il y cherche fortune.

TOINETTE

Hé oui, mais le temps presse.
Ne t’amuse donc pas, Crispin ; il faut pourvoir
À chasser tous les trois, et même dès ce soir.
Ariste étant parti, dis-nous par quelle adresse,
Des deux autres messieurs…

CRISPIN

J’ai des tours de souplesse
Dont l’effet sera sûr… À propos, j’ai besoin
De quelque habit de femme.

CLÉANDRE

Hé bien ! j’en aurai soin :
Va, je t’en donnerai.