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Page:Marivaux - Œuvres complètes, édition Duviquet, 1825, tome 1.djvu/83

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Je vais donc les trouver, et par de faux discours,
Pour jamais dans leurs cœurs éteindre leurs amours.
J’ai déjà prudemment prévenu certain drôle,
Qui d’un faux financier jouera fort bien le rôle.
Mais le voilà qui vient, notre vrai financier.
Courage, il faut ici faire un tour du métier.
Il arrive à propos.


Scène XV

CRISPIN, LE FINANCIER


LE FINANCIER

, arrivant sans voir Crispin.

Oui, voilà sa demeure ;
Sans doute je pourrai le trouver à cette heure.
Mais, est-ce toi, Crispin ?

CRISPIN

C’est votre serviteur.
Et quel hasard, Monsieur, ou plutôt quel bonheur
Fait qu’on vous trouve ici ?

LE FINANCIER

J’y fais un mariage.

CRISPIN

Vous mariez quelqu’un dans ce petit village ?

LE FINANCIER

Connais-tu Démocrite ?

CRISPIN

Hé ! je loge chez lui.

LE FINANCIER

Quoi ! tu loges chez lui ? J’y viens moi-même aussi.