Cette page n’a pas encore été corrigée
ce faquin croit apparemment m’épouser aussi, et se donne, à cause de cela, les airs d’en agir cavalièrement, et de soupirer tout bas ; car de son côté il m’aime.
HORTENSE
Mais il te parle quelquefois ?
MARTON
Oui, comme à une soubrette de campagne : mais n’importe, le voici qui vient à nous, laissez-nous ensemble, je travaillerai à le faire causer.
HORTENSE
Surtout conduis-toi si adroitement, qu’il ne puisse soupçonner nos intentions.
MARTON
Ne craignez rien, ce sera tout en causant que je m’y prendrai ; il m’instruira sans qu’il le sache.
Scène II
HORTENSE, MARTON, FRONTIN
Hortense s’en va, Frontin l’arrête.
FRONTIN
Mon maître m’envoie savoir comment vous vous portez, Madame, et s’il peut ce matin avoir l’honneur de vous voir bientôt ?