Page:Marivaux - Œuvres complètes, édition Duviquet, 1825, tome 2.djvu/193

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venant ici : mais on ne veut pas que je le voie ? on souhaite que je parte ? il m’épousera.

DORANTE

Cela serait très plaisant.

DORIMÈNE

Oh ! il m’épousera. Je pense qu’il n’y perdra pas : et vous, je veux aussi que vous nous aidiez à le débarrasser de cette petite fille ; je me propose un plaisir infini de ce qui va arriver ; j’aime à déranger les projets, c’est ma folie ; surtout, quand je les dérange d’une manière avantageuse. Adieu ; je prétends que vous épousiez Hortense, vous. Voilà ce que j’imagine ; réglez-vous là-dessus, entendez-vous ? Je vais trouver le Marquis.

DORANTE

, pendant qu’elle part.

Puisse la folle me dire vrai !



Scène III

ROSIMOND, DORANTE, FRONTIN


ROSIMOND

, à Frontin en entrant.

Cherche, vois partout ; et sans dire qu’elle est à moi, demande-la à tout le monde ; c’est à peu près dans ces endroits-ci que je l’ai perdue.

FRONTIN

Je ferai ce que je pourrai, Monsieur.

ROSIMOND

, à Dorante.

Ah ! c’est toi, Dorante ; dis-moi, par hasard, n’aurais-tu point trouvé une lettre à terre ?