Page:Marivaux - Œuvres complètes, édition Duviquet, 1825, tome 2.djvu/212

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ROSIMOND

Va-t’en donc ! Faut-il que je te chasse ?

FRONTIN

Je n’ai pas tout dit, la lettre est retrouvée, Hortense et Monsieur le Comte l’ont lue d’un bout à l’autre, mettez-y ordre ; ce maudit papier est encore de Madame.

DORIMÈNE

Quoi ! parle-t-il du billet que je vous ai envoyé ici de chez moi ?

ROSIMOND

C’est du même que j’avais perdu.

DORIMÈNE

Eh bien, le hasard est heureux, cela les met au fait.

ROSIMOND

Oh, j’ai pris mon parti là-dessus, je m’en démêlerai bien : Frontin nous tirera d’affaire.

FRONTIN

Moi, Monsieur ?

ROSIMOND

Oui, toi-même.

DORIMÈNE

On n’a pas besoin de lui là-dedans, il n’y a qu’à laisser aller les choses.

ROSIMOND

Ne vous embarrassez pas, voici Hortense et Dorante qui s’avancent, et qui paraissent s’entretenir avec assez de vivacité.

FRONTIN

Eh bien ! Monsieur, si vous ne m’en croyez pas, cachez-vous un moment derrière cette petite palissade,