Page:Marivaux - Œuvres complètes, édition Duviquet, 1825, tome 2.djvu/232

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FRONTIN

Non, Madame, il n’y a encore rien de réglé là-dessus ; et en attendant, c’est par force qu’il demande à vous voir ; il ne saurait faire autrement : Il n’y a pas moyen qu’il s’en passe ; il faut qu’il vienne.

HORTENSE

Je ne t’entends point.

FRONTIN

Je ne m’entends pas trop non plus, mais je sais bien ce que je veux dire.

MARTON

C’est son cœur qui le mène en dépit qu’il en ait, voilà ce que c’est.

FRONTIN

Tu l’as dit : c’est son cœur qui a besoin du vôtre, Madame ; qui voudrait l’avoir à bon marché ; qui vient savoir à quel prix vous le mettez, le marchander du mieux qu’il pourra, et finir par en donner tout ce que vous voudrez, tout ménager qu’il est ; c’est ma pensée.

HORTENSE

À tout hasard, va le chercher