Page:Marivaux - Œuvres complètes, édition Duviquet, 1825, tome 2.djvu/454

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FÉLICIE

Je ne sais tout ce que cela signifie ; mais je la trouve charmante, et je serai ravie d’être avec elle : nous ne nous quitterons donc point ?

HORTENSE

Votre union dépend de vous ; gardez toujours cette qualité dont elle porte le nom, et vous serez toujours ensemble.

FÉLICIE

, s’en allant à elle.

Oh ! vraiment ! nous serons donc inséparables.

HORTENSE

Adieu, je vous laisse ; mais je ne vous abandonne point.

FÉLICIE

Votre retraite m’afflige. Que sais-je ce qui peut m’arriver ici où je ne connais personne ?

HORTENSE

N’y craignez rien, vous dis-je ; c’est moi qui vous y protège. Adieu.


Scène III

FÉLICIE, LA MODESTIE


FÉLICIE

Sur ce pied-là, soyons donc en repos, et parcourons ces lieux. Voilà un canton qui me paraît bien riant ; ma chère compagne, allons-y ; voyons ce que c’est.

LA MODESTIE

Non, j’y entends du bruit ; tournons plutôt de l’autre côté ; je le crois plus sûr pour vous.