Page:Marivaux - Œuvres complètes, édition Duviquet, 1825, tome 2.djvu/461

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Scène V

FÉLICIE, LA MODESTIE, DIANE, LUCIDOR, au fond du théâtre.


FÉLICIE

Mais voici bien autre chose ; regardez à votre tour, et voyez à gauche ce beau jeune homme qui vient de paraître, accompagné de ces jolis chasseurs, et qui nous salue ; il ne nous épargne pas non plus les avances.

LA MODESTIE

Ne le regardons point, il m’inquiète ; allons plutôt à cette dame.

FÉLICIE

Attendez.

LA MODESTIE

Elle avance.

DIANE

Voulez-vous bien que j’approche, mon aimable fille ? Peut-être ne connaissez-vous pas ces lieux, et vous voyez l’envie que j’ai de vous y servir. Ne me refusez pas d’entrer chez moi ; je chéris la vertu, et vous y serez en sûreté.

FÉLICIE

, la saluant.

Je vous rends grâces, Madame, et je verrai.

DIANE

Eh ! pourquoi voir ? Votre jeunesse et vos charmes vous exposent ici ; n’hésitez point ; croyez-moi, suivez le conseil que je vous donne. (Ici le jeun