Je ne dis mot, mais je n’en pense pas moins. Quoiqu’il en soit, allons notre chemin, pour ne pas risquer notre argent.
Vous ne vous souciez donc pas de Blaise, Colette, puisqu’il n’y a que vos parens qui veulent que vous l’épousiez ?
Non, il ne me revient point ; et si je pouvais, par queuque manigance, m’empêcher de l’avoir pour mon homme, je serais bientôt quitte de li ; car il est si sot !
Morgué ! velà une vilaine comédie !
(À Blaise.) Paix donc ! (À Colette.) Vous n’avez qu’à dire à vos parens que vous ne l’aimez pas.
Bon ! je li ai bien dit à li-même, et tout ça n’y fait rien.
C’est la vérité qu’alle me l’a dit.
Mais, Monsieur Merlin, si vous me demandiais en mariage, peut-être que vous m’auriais ? Seriais-vous fâché de m’avoir pour femme ?
J’en serais ravi ; mais il faut s’y prendre adroite-