Et moi, je lui défends de vous en empêcher ; je vous sers de mère ici, c’est moi qui suis la vôtre.
Et au par-dessus, on se raille de ma parsonne dans ce peste de jeu-là, noute maîtresse. Colette y fait semblant d’avoir le cœur tendre pour monsieur Merlin, monsieur Merlin de li céder le sien ; et, maugré la comédie, tout ça est vrai, noute maîtresse ; car ils font semblant de faire semblant, rien que pour nous en revendre ; et ils ont tous deux la malice de s’aimer pour de bon en dépit de Lisette qui n’en tâtera que d’une dent, et en dépit de moi, qui sis pourtant retenu pour gendre de mon biau-père. (Les dames rient.)
Eh ! le butor ! On a bien affaire de vos bêtises. Et vous, Merlin, de quoi vous avisez-vous d’aller faire une vérité d’une bouffonnerie ? Laissez-lui sa Colette, et mettez-lui l’esprit en repos.
Oui ; mais je ne veux pas qu’il me laisse, moi ; je veux qu’il me garde.
Qu’est-ce que cela signifie, petite fille ? Retirez-vous, puisque vous n’êtes pas de cette scène-ci ; vous paraîtrez quand il sera temps ; continuez, vous autres.
Allons, Blaise ; tu me reproches que j’aime Colette ?