Page:Marivaux - Œuvres complètes, édition Duviquet, 1825, tome 3.djvu/340

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Scène IX

LÉLIO, seul.


Je suis au comble de la joie ; j’ai retrouvé ce que j’aimais, j’ai touché le seul cœur qui pouvait rendre le mien heureux ; il ne s’agit plus que de convenir avec cette aimable personne de la manière dont je m’y prendrai pour m’assurer sa main.


Scène X

FRÉDÉRIC, LÉLIO


FRÉDÉRIC

Puis-je avoir l’honneur de vous dire un mot ?

LÉLIO

Volontiers, Monsieur.

FRÉDÉRIC

Je me flatte d’être de vos amis.

LÉLIO

Vous me faites honneur.

FRÉDÉRIC

Sur ce pied-là, je prendrai la liberté de vous prier d’une chose. Vous savez que le premier secrétaire d’État de la Princesse vient de mourir, et je vous avoue que j’aspire à sa place ; dans le rang où je suis ; je n’ai plus qu’un pas à faire pour la remplir ; naturellement elle me paraît due ; il y a vingt-cinq ans que je sers l’État en qualité de conseiller de la Princesse ;