Fort bien ; mais nos peuples n’ont-ils pas leurs lois particulières ? Êtes-vous sûr, Monsieur, qu’ils voudront bien passer sous une domination étrangère, et peut-être se soumettre aux coutumes d’une nation qui leur est antipathique ?
Désobéiront-ils à leur souveraine ?
Ils lui désobéiront par amour pour elle.
En ce cas-là, il ne sera pas difficile de les réduire.
Y pensez-vous, Monsieur ? S’il faut les opprimer pour les rendre tranquilles, comme vous l’entendez, ce n’est pas de leur souveraine que doit leur venir un pareil repos ; il n’appartient qu’à la fureur d’un ennemi de leur faire un présent si funeste.
, à part, à l’Ambassadeur.
Vous voyez des preuves de ce que je vous ai dit.
, à Lélio.
Votre avis est donc de rejeter le mariage que je propose ?
Je ne le rejette point ; mais il mérite réflexion. Il faut examiner mûrement les choses ; après quoi, je conseillerai à la Princesse ce que je jugerai de mieux