Peut-on s’empêcher d’être jaloux ? Autrefois vous me reprochiez que je ne l’étais pas assez ; vous me trouviez trop tranquille ; me voici inquiet, et je vous déplais.
Achevez, Monsieur, concluez que je suis une capricieuse ; voilà ce que vous voulez dire, je vous entends bien. Le compliment que vous me faites est digne de l’entretien dont vous me régalez depuis une heure ; et après cela vous me demanderez en quoi vous me déplaisez ! Ah ! l’étrange caractère !
Mais je ne vous appelle pas capricieuse, Madame ; je dis seulement que vous vouliez que je fusse jaloux ; aujourd’hui je le suis ; pourquoi le trouvez-vous mauvais ?
Eh bien ! vous direz encore que vous ne m’appelez pas fantasque !
De grâce, répondez.
Non, Monsieur, on n’a jamais dit à une femme ce que vous me dites là ; et je n’ai vu que vous dans la vie qui m’ayez trouvé si ridicule.
, regardant autour de lui.
Je chercherais volontiers à qui vous parlez, Madame ;