Vous êtes vif, Lélio ; mais la cause de votre vivacité est pardonnable, et je vous veux plus de bien que vous ne pensez. Chevalier, nous avons jusqu’ici plaisanté ensemble, il est temps que cela finisse ; vous m’avez parlé de votre amour, je serais fâchée qu’il fut sérieux ; je dois ma main à Lélio, et je suis prête, à recevoir la sienne. Vous plaindrez-vous encore ?
Non, Madame, vos réflexions sont à mon avantage ; et si j’osais…
Je vous dispense de me remercier, Lélio ; je suis sûre de la joie que je vous donne. (À part.). Sa contenance est plaisante.
Voilà une lettre qu’on vient d’apporter de la poste, Madame.
Donnez. Voulez-vous bien que je me retire un moment pour la lire ? C’est de mon frère.
Scène VIII
LÉLIO, LE CHEVALIER
Que diantre signifie cela ? elle me prend au mot ; que dites-vous de ce qui se passe là ?