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Page:Marivaux - Œuvres complètes, édition Duviquet, 1825, tome 4.djvu/183

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Sont de son cœur
L’attrait vainqueur ;
Ses feux ont toujours même ardeur ;
Le temps n’y peut rien faire.
De nos amants la maxime est contraire.
Bons revenus,
Contrats, écus,
Sur les vertus
Ont le dessus.
De tels nœuds sont bientôt rompus ;
Un jour en fait l’affaire.
Sans dépenser, c’est en vain qu’on espère
De s’avancer au pays de Cythère.
Mari jaloux,
Femme en courroux,
Ferme sur nous
Grille et verroux,
Le chien nous poursuit comme loups ;
Le temps n’y peut rien faire.
Mais si Plutus entre dans le mystère,
Grille et ressort
S’ouvrent d’abord,
Le chien s’endort,
Le mari sort,
Femme et soubrette sont d’accord ;
Un jour finit l’affaire.
Tant que Philis eut un destin prospère,
Plus d’un amant lui dit d’un air sincère :
Que vos beaux yeux
Sont gracieux !
L’Amour, pour eux,
Fixe mes vœux ;
Chaque instant redouble mes feux ;
Le temps n’y peut rien faire.
Dès que Plutus cessa de lui complaire,