Aller au contenu

Page:Marivaux - Œuvres complètes, édition Duviquet, 1825, tome 4.djvu/402

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

HERMOCRATE

Ah !

PHOCION

Ce soupir-là n’expédie rien.

HERMOCRATE

Il me reste encore une chose à vous dire, et qui m’embarrasse beaucoup.

PHOCION

Vous ne finissez rien, il y a toujours un reste.

HERMOCRATE

Vous confierai-je tout ? Je vous ai abandonné mon cœur, et je vais être à vous, ainsi il n’y a plus rien à vous cacher.

PHOCION

Après ?

HERMOCRATE

J’élève Agis depuis l’âge de huit ans ; je ne saurais le quitter si tôt, souffrez qu’il vive avec nous quelque temps, et qu’il vienne nous retrouver.

PHOCION

Eh ! Qui est-il donc ?

HERMOCRATE

Nos intérêts vont devenir communs : apprenez un grand secret. Vous avez entendu parler de Cléomène ; Agis est son fils, échappé de la prison dès son enfance.

PHOCION

Votre confidence est en de bonnes mains.