Page:Marivaux - Œuvres complètes, édition Duviquet, 1825, tome 7.djvu/255

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Mais, lui dis-je en insistant, ne m’indiquerez-vous point dans ce quartier-ci quelque personne qui la connaisse, chez qui elle aille, et de qui je puisse apprendre où elle loge ?

Non, reprit-il, elle vient si rarement à l’hôtel, à des heures où il y a si peu de monde, et elle y demeure si peu de temps, que je ne me souviens pas de l’avoir vu parler à d’autres personnes qu’à M. le marquis son fils, et c’est toujours le matin ; encore quelquefois n’est-il pas levé.

Y avait-il rien de plus mauvais augure que tout ce que j’entendais là ? Que ferais-je donc, et quelle est ma ressource ? dis-je d’un air consterné à Mme Darcire, qui commençait aussi à n’avoir pas bonne opinion de tout cela. Il n’est pas possible, en nous informant avec soin, que nous ne découvrions bientôt où elle est, me dit-elle ; il ne faut pas vous inquiéter, ceci n’est qu’un effet du hasard et des circonstances dans lesquelles vous arrivez. Je ne lui