Page:Marivaux - Œuvres complètes, édition Duviquet, 1827, tome 8.djvu/178

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

un mot, il avait droit d’être un peu hardi, et elle n’avait pas le droit de le trouver mauvais.

Adieu donc, mons Jacob, jusqu’au revoir, me cria-t-il comme je me retirais. Oh ! pour lors, cela me déplut, je perdis patience, et devenu plus courageux, parce que je m’en allais : Bon, bon ! criai-je à mon tour en hochant la tête, adieu, mons Jacob ! Eh bien ! adieu, mons Pierre, serviteur à mons Nicolas ; voilà bien du bruit pour un nom de baptême. Il fit un grand éclat de rire à ma réponse, et je sortis en fermant la porte sur eux de pure colère.

Je trouvai Mme Remy à la porte de la rue.

Vous vous en allez donc, me dit-elle. Eh ! pardi, oui, repris-je, qu’est-ce que vous voulez que je fasse là à cette heure que cet homme y est, et pourquoi l’avez-vous accoutumé à venir ici ? Cela est bien désagréable, madame Remy ; on vient de Versailles pour se parler honnêtement chez vous, on prend votre chambre, on croit être en repos ; et point du tout, c’est comme si on était dans la rue. C’était bien la peine de