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Page:Marivaux - Œuvres complètes, édition Duviquet, 1830, tome 5.djvu/32

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C'est ce Monsieur Damis, qui est si amoureux de vous.

HORTENSE

Je n'ai que faire de lui ni de son amour. Est-ce qu'il me cherche ? De quel côté vient-il ?

ARLEQUIN

Il ne vient par aucun côté, car il ne bouge, et c'est moi qui viens pour lui, afin de savoir où vous êtes. Lui dirai-je que vous êtes ici, ou bien ailleurs ?

HORTENSE

Non, nulle part.

ARLEQUIN

Cela ne se peut pas, il faut bien que vous soyez en quelque endroit, il n'y a qu'à dire où vous voulez être.

HORTENSE

Quel imbécile ! Rapporte-lui que tu ne me trouves pas.

ARLEQUIN

Je vous ai pourtant trouvée : comment ferons-nous ?

HORTENSE

Je t'ordonne de lui dire que je n'y suis pas, car je m'en vais. (Elle s'écarte.)

ARLEQUIN

Eh bien ! vous avez raison ; quand on s'en va, on n'y est pas : cela est clair.

Il s'en va.