Page:Marivaux - Œuvres complètes, édition Duviquet, 1830, tome 5.djvu/338

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Cependant, les vues que j'avais pour ma fille subsistent toujours, et plus que jamais, puisque je la marie incessamment.

DAMON

Qu'entends-je ?

LISETTE, à part, à Pasquin.

Je n'y suis plus.

PASQUIN

J'y suis toujours.

MADAME DORVILLE

Suivez-moi dans cette autre allée, Lisette, j'ai à vous parler. (À Damon.) Monsieur, je suis votre servante.

DAMON, tristement.

Non, Madame, il vaut mieux que je me retire pour vous laisser libre.


Scène XII

MADAME DORVILLE, LISETTE


LISETTE

Hélas ! vous venez de le désespérer.

MADAME DORVILLE

Dis-moi naturellement : ma fille a-t-elle de l'inclination pour lui ?

LISETTE

Ma foi, tenez, c'est lui qu'elle choisirait, si elle était sa maîtresse.

MADAME DORVILLE