Page:Marivaux - Œuvres complètes, édition Duviquet, 1830, tome 5.djvu/340

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instruit, et qu'il ait eu ses raisons pour m'avoir tu ce qu'il sait ; je ne m'étonne plus que mes injures l'aient tant diverti ; je lui ai donné la comédie, et je prétends qu'il me la rende.

MADAME DORVILLE

Rappelez Constance.

LISETTE

La voici qui vient vous trouver, et je vais vous aider à la tromper.


Scène XIII

MADAME DORVILLE, CONSTANCE, LISETTE


MADAME DORVILLE

Approchez, Constance. Je disais à Lisette que je vais vous marier.

LISETTE, d'un ton froid.

Oui, et depuis que Madame m'a confié ses desseins, je suis fort de son sentiment ; je trouve que le parti vous convient.

CONSTANCE, mutine avec timidité.

Ce ne sont pas là vos affaires.

LISETTE

Je dois m'intéresser à ce qui vous regarde, et puis on m'a fait l'honneur de me communiquer les choses.

CONSTANCE, à part, à Lisette en lui faisant la moue.

Vous êtes jolie !

MADAME DORVILLE