Ô dame ! veux-tu que je te dise ? Tu n’es qu’une femme ; est-ce que cela anime ? Laissons cela ; car tu m’emporterais la fleur de mon rôle. C’est pour Arlequin, n’est-ce pas ?
Pour lui-même.
Mais, le pauvre garçon ! si je ne l’aime pas, je le tromperai ; je suis fille d’honneur, et je m’en fais un scrupule.
S’il vient à t’aimer, tu l’épouseras, et cela fera ta fortune ; as-tu encore des scrupules ? Tu n’es, non plus que moi, que la fille d’un domestique du prince, et tu deviendras grande dame.
Oh ! voilà ma conscience en repos ; et en ce cas-là, si je l’épouse, il n’est pas nécessaire que je l’aime. Adieu ; tu n’as qu’à m’avertir quand il sera temps de commencer.
Je me retire aussi ; car voilà Arlequin qu’on amène.
Scène IV
Eh bien ! seigneur Arlequin, comment vous trouvez-vous ici ?… N’est-il pas vrai que voilà une belle maison ?
Que diantre ! qu’est-ce que cette maison-là et