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Lubin.
À quoi cela sert-il ? ces choses-là…
Hortensius.
À purger l’âme de toutes ses passions.
Lubin.
Tant mieux ; faites-moi prendre un doigt de cette médecine-là, contre ma mélancolie.
Hortensius.
Est-ce que vous avez du chagrin ?
Lubin.
Tant, que j’en mourrais, sans le bon appétit qui me sauve.
Hortensius.
Vous avez là un puissant antidote : je vous dirai pourtant, mon ami, que le chagrin est toujours inutile, parce qu’il ne remédie à rien, et que la raison doit être notre règle dans tous les états.
Lubin.
Ne parlons point de raison, je la sais par cœur, celle-là ; purgez-moi plutôt avec de la morale.
Hortensius.
Je vous en dis, et de la meilleure.
Lubin.
Elle ne vaut donc rien pour mon tempérament ? Servez-moi de la philosophie.
Hortensius.
Ce serait à peu près la même chose.
Lubin.
Voyons donc les belles-lettres.