mêle à l’embarras où je me trouve ; toute cette aventure-ci m’afflige : je me défie de tous les visages ; je ne suis contente de personne, je ne le suis pas de moi-même.
Ah ! je te cherchais, Lisette.
Ce n’était pas la peine de me trouver, car je te fuis, moi.
Arrête donc, Lisette ; j’ai à te parler pour la dernière fois ; il s’agit d’une chose de conséquence qui regarde tes maîtres.
Va la dire à eux-mêmes ; je ne te vois jamais que tu ne me chagrines ; laisse-moi.
Je t’en offre autant ; mais écoute-moi, te dis-je ; tu vas voir les choses bien changer de face par ce que je te vais dire.
Eh bien, parle donc ; je t’écoute, puisqu’il est arrêté que ma complaisance pour toi sera éternelle.
Me promets-tu le secret ?
Je n’ai jamais trahi personne.
Tu ne dois la confidence que je vais te faire, qu’à l’estime que j’ai pour toi.
Je le crois ; mais tâche de m’estimer sans me le dire, car cela sent le prétexte.