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Lisette.
Je suis contente.
La Comtesse.
Quoi ! Dorante à mes genoux !
Dorante.
Et plus pénétré d’amour qu’il ne le fut jamais.
La Comtesse.
Levez-vous. Dorante m’aime donc encore ?
Dorante.
Et n’a jamais cessé de vous aimer.
La Comtesse.
Et la marquise ?
Dorante.
C’est elle à qui je devrai votre cœur, si vous me le rendez, comtesse ; elle a tout conduit.
La Comtesse.
Ah ! je respire ! Que de chagrin vous m’avez donné ! Comment avez-vous pu feindre si longtemps ?
Dorante.
Je ne l’ai pu qu’à force d’amour ; j’espérais de regagner ce que j’aime.
La Comtesse, avec force.
Eh ! où est la marquise, que je l’embrasse ?
La Marquise, s’approchant et l’embrassant.
La voilà, comtesse. Sommes-nous bonnes amies ?
La Comtesse.
Je vous ai l’obligation d’être heureuse et raisonnable. (Dorante baise la main de la comtesse.)
La Marquise.
Quant à vous, chevalier, je vous conseille de