laissé très inquiet de vos dispositions ; pour de réponse, M. Ergaste qui est venu le joindre ne lui a pas donné le temps de m’en faire ; il m’a seulement dit qu’il vous parlerait.
Fort bien ; cependant les préparatifs du mariage se font toujours.
Vous verrez ce qu’il vous dira.
Je verrai ! la belle ressource ! Pouvez-vous être de ce sang-froid-là, dans les circonstances où je me trouve ?
Moi ! de sang-froid, madame ! Je suis peut-être plus fâchée que vous.
Écoutez, vous auriez raison de l’être ; je vous dois l’injure que j’essuie, et j’ai fait une triste épreuve de l’imprudence de vos conseils ; vous n’êtes point méchante ; mais croyez-moi, ne vous attachez jamais à personne ; car vous n’êtes bonne qu’à nuire.
Comment donc ! est-ce que vous croyez que je vous porte malheur ?
Eh ! pourquoi non ? Est-ce que tout n’est pas plein de gens qui vous ressemblent ? Vous n’avez qu’à voir ce qui m’arrive avec vous.