Page:Marivaux - Théâtre, vol. II.djvu/140

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donnera ordre à monsieur de souffrir mon service, que je lui prêterai par le commandement de madame.

Marton.

Voilà ce que c’est.

Arlequin.

Vous voyez bien que cela méritait explication.

Un Domestique.

Voici votre marchande qui vous apporte des étoffes, madame.

Araminte.

Je vais les voir et je reviendrai. Monsieur, j’ai à vous parler d’une affaire ; ne vous éloignez pas.



Scène IX

DORANTE, MARTON, ARLEQUIN.
Arlequin.

Oh çà, monsieur, nous sommes donc l’un à l’autre, et vous avez le pas sur moi ? Je serai le valet qui sert ; et vous le valet qui serez servi par ordre.

Marton.

Ce faquin avec ses comparaisons ! Va-t’en.

Arlequin.

Un moment ; avec votre permission, monsieur, ne payerez-vous rien ? Vous a-t-on donné ordre d’être servi gratis ?

(Dorante rit.)