Page:Marivaux - Théâtre, vol. II.djvu/174

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.



Scène VII

MARTON, LE GARÇON.
Marton.

Vous avez mal fait de parler de ce portrait devant lui. Je sais qui vous cherchez ; c’est le neveu de M. Remy, de chez qui vous venez.

Le Garçon.

Je le crois aussi, mademoiselle.

Marton.

Un grand homme qui s’appelle M. Dorante.

Le Garçon.

Il me semble que c’est son nom.

Marton.

Il me l’a dit ; je suis dans sa confidence. Avez-vous remarqué le portrait ?

Le Garçon.

Non ; je n’ai pas pris garde à qui il ressemble.

Marton.

Eh bien, c’est de moi qu’il s’agit. M. Dorante n’est pas ici, et ne reviendra pas sitôt. Vous n’avez qu’à me remettre la boîte ; vous le pouvez en toute sûreté ; vous lui feriez même plaisir. Vous voyez que je suis au fait.

Le Garçon.

C’est ce qui me paraît. La voilà, mademoiselle.