sur ma parole ; je lui soutiens qu’il a tort ; il sait bien qu’il ne nous aime point.
Il assure le contraire.
Eh ! où est-il donc, cet amour qu’il a ? Nous avons regardé dans ses yeux, il n’y a rien ; dans ses paroles, elles ne disent mot ; dans le son de sa voix, rien ne marque ; dans ses procédés, rien ne sort ; de mouvements de cœur, il n’en perce aucun. Notre vanité, qui a des yeux de lynx, a fureté partout ; et puis monsieur viendra dire qu’il a de l’amour, à nous qui devinons qu’on nous aimera avant qu’on nous aime, qui avons des nouvelles du cœur d’un amant avant qu’il en ait lui-même ! Il nous fait là de beaux contes, avec son amour imperceptible !
Il y a là-dedans quelque chose que je ne comprends pas. N’est-ce pas là son valet ? Apparemment qu’il te cherche.
Scène II
Approche, approche ; pourquoi t’enfuis-tu ?
Monsieur, c’est que nous ne sommes pas extrêmement camarades.